△ MY LIFE IN RUINS.
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 And there’s no stopping us right now.

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Invité
I swear I'm up to no good


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MessageSujet: And there’s no stopping us right now.    And there’s no stopping us right now.  EmptyDim 9 Oct - 11:38

Une énième chambre. Une de plus où les draps avaient été changés, les petits flacons de savon posés sur le rebord de la douche, les serviettes propres installées, les petits chocolats placés sous l'oreiller. Encore une. Ce n'est pas la première, ni la dernière. Elle travaillait chez Donna depuis tellement longtemps qu'elle ne se souvenait plus quand elle était entrée. Ariel avait vu passé beaucoup de visages, des gens de tous les caractères, parfois des personnes célèbres, des hommes d'affaire, des simples touristes, des gens qui se cherchaient. A chaque fois, elle était fidèle au poste, faisant de la laverie son QG, pouvant faire une machine les yeux fermés, connaissant le numéro des chambres sur le bout des doigts. Ariel ne guettait même plus la réaction des gens, elle savait que son boulot était bien fait. Elle s'y mettait à fond, comme chaque chose qu'elle entreprennait. Elle ne voulait pas faire des chambres toute sa vie, c'est certainement pour cela qu'elle poursuivait ses études de lettres, pour écrire, faire ce qu'elle voulait sans l'aide de personne. Mais pour l'instant, travailler ainsi s'imposait, porter cet horrible uniforme blanc, elle qui était une fashionista fauchée, était une contrainte quasi-quotidienne. La chose se rendait plus facile quand pendant ses heures de travail, elle glissait des écouteurs dans ses oreilles et se gavait de toute la musique qu'elle pouvait, esquissant quelques petits pas de danse en passant le balai, sifflotant en nettoyant les vitres de la salle de bains, mimant un solo de guitare avec une éponge à la main. Elle ne pensait jamais à ces filles friquées qui n'avaient même pas besoin de travailler, qui obtenaient du Marc Jacobs en claquant des doigts. Elle se fichait des gens qui avaient la vie plus facile qu'elle. Si on commencait à s'apitoyer sur son sort, jalouser les autres, on ne s'en sortait plus. Ariel regarda l'heure sur sa montre, voyant qu'il n'était que huit heures trente, elle qui bossait depuis cinq heures du matin et les bras chargés de draps sales où les gens avaient fait toutes les choses auxquelles la jeune femme ne voulait pas penser, se dirigea vers la laverie, se heurta à un des responsables de l'hôtel qui, avant de s'excuser, se gratta mécaniquement derrière le col de sa chemise immonde et fixa la jeune femme dans les yeux, apparemment gêné.
"Ariel, c'est toi que je cherchais. On a un appel urgent pour toi à l'accueil. "
C'était une situation idéale pour se sentir à la fois inquiète par ce fameux "appel urgent" et idiote avec tous ces draps sales dans les bras. Sans répondre, elle courut à la laverie, fit une machine en deux secondes et piqua un sprint à l'accueil, traversant tout l'hôtel. La concierge leva ses grands yeux vers elle et lui donna le combiné avec un petit sourire de compassion. Le coeur d'Ariel battait de plus en plus fort, son souffle devenait plus lourd. Elle prononça juste un simple "Allo ?" avant qu'une voix masculine ne parle rapidement après elle. "Mademoiselle Yanosis ?" Sans blague. Avec une certaine exaspération, la jeune femme répondit par l'affirmatif. "Vous avez été signalé dans les personnes à contacter en cas d'urgence par Monsieur Ionnadis. " Son coeur s'arrêta subitement. Qu'était-il arrivé à Ycare ? Elle porta la main à sa bouche, ne pouvant parler. "Il est à l'hopîtal. " Ariel raccrocha tout de suite et courut dans le vestiaire pour se changer, enfilant sa robe grise et sa paire de talons qu'elle avait acheté une petite fortune, avant finalement de les enlever et de se mettre à courir pieds nus dans les rues. Elle n'avait jamais couru aussi vite, mais finalement, le fait d'être une bonne nageuse l'aidait à être endurante.
Et là, elle s'arrêta vivement. D'un coup si net qu'elle faillit tomber en avant. Mais que se passait-il ? Pourquoi les arbres étaient déracinés, pourquoi des débris parsemaient-ils les rues ? Et ce fut là, qu'elle se souvient. "Avis de tempête. " Avant-hier soir, elle l'avait entendu brièvement à la radio, sans vraiment faire attention, pensant qu'il s'agissait d'une autre zone, mais pas de l'île. Elle avait alors reçu l'appel d'un de ses ex pour boire un verre. Le verre s'était transformé en vraie beuverie. Elle était rentrée chez elle ivre morte, vers les neuf heures du matin, où le vent soufflait plus fort que d'habitude. Mais Ariel n'y avait prêté aucune attention. Elle avait passé sa journée dans son lit, à vomir dans une bassine, Pandora passant le week end chez une amie. Elle avait fermé les volets, prenait du paracétamol aussi souvent qu'elle le pouvait. Elle était donc à la fois dans une période gueule de bois et complètement dans les vapes. Le vent soufflait de plus en plus fort dehors, mais Ariel n'y prêtait guère attention. Elle ne pouvait même pas appeler Ycare tellement elle était mal, à vomir ses tripes. Elle passa donc son dimanche toute seule, son seul jour de congé dans son lit. Le lendemain matin, elle allait mieux, point final. Mais sur le chemin, elle était tellement perdue dans ses pensées qu'elle ne s'aperçut de rien. Et là, devant la porte d'entrée de l'hopîtal, elle en avait honte. Elle n'était jamais ivre, ou du moins pas au point d'être malade tout le week end et de ne pas se rendre compte d'une tempête.
A l'accueil, on lui indiqua la chambre d'Ycare. Elle arriva essoufflée, ses talons à la main devant la porte de la chambre, les joues rouges et ses cheveux blonds en bataille. Ariel rentra et vit alors la mère d'Ycare, qu'elle considérait comme la femme en qui elle avait le plus confiance après sa grand-mère, qui n'était plus là aujourd'hui. Elle sauta dans les bras de Madame Ionnadis qui se tordait les mains, les traits sur son visage indiquant qu'elle était fatiguée. "Oh, que je suis contente de vous voir ! " chuchota-elle dans les bras de l'institutrice qui la serra fort. "Ariel, Astériaki mou, je suis contente aussi..." Elle ne lâcha pas sa main et laissa Ariel s'approcher du lit d'Ycare. Il était dans le coma. La jeune femme poussa un petit cri. "Ce ne sont que des blessures superficielles..." murmura sa mère en caressant le visage de son fils. "Mais quand même, je voudrais qu'il se réveille..." Ariel s'asseya près du lit et déposa un baiser sur le front de son meilleur ami, de son frère, d'une partie d'elle-même. "Réveille toi, j'ai besoin de toi..." Elle lui chuchotait des tas de mots d'affection dans son oreille en grec. Elle lui disait qu'elle l'aimait, même si c'était de l'amour fraternel et qu'elle donnerait tout pour qu'il se réveille. "Depuis quand êtes vous là ? " demanda Ariel à la mère d'Ycare, qu'elle n'avait jamais pu tutoyer. "Il est arrivé vers les deux heures du matin, je n'ai pas bougé de là depuis. " La grecque leva les yeux et la regarda, ne lâchant pas la main d'Ycare. "Rentrez dormir. Je reste jusqu'à ce que vous revenez. Je ne laisse pas tout seul. " "Tu...tu es sûre ma chérie ?" Ariel hocha la tête. La mère d'Ycare prit alors son sac et embrassa son fils, chuchotant alors " Je reviens bientôt" et sans un bruit, quitta la pièce en ne cessant de le regarder. Ariel n'osait pas pleurer. Elle monta alors doucement sur le lit d'Ycare et se blottit contre lui, en faisant attention à ne pas toucher le matériel médical. Si une infirmière arrivait, elle allait se faire tuer. Elle caressa les cheveux du jeune Homme, tenant fort son bras. Puis la porte s'ouvrit doucement. Ariel sursauta, mais n'eut pas le temps de s'enlever du lit, son bras étant toujours posé sur le visage de son meilleur ami.
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Tarana Darbinian
Tarana Darbinian
I swear I'm up to no good

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MessageSujet: Re: And there’s no stopping us right now.    And there’s no stopping us right now.  EmptyDim 16 Oct - 20:08


Courir, toujours courir. Courir après un train, courir après un rêve, courir après l’être aimé. Si Tarana Darbinian n’avait jamais compris le sens de ce verbe auparavant, c’était tout naturellement du à cette éducation de petite fille riche. Une femme de son rang ne courait pas, on lui apportait ce dont elle désirait sur un plateau d’argent. Si elle s’apprêtait à rater un avion, on retardait le vol. Si elle souhaitait occuper tel poste à hautes responsabilités, on lui ouvrait grand la porte. Mais si son cœur désirait une personne, il fallait qu’elle courre, qu’elle délaisse sa condition. Allongée sur son lit, ses yeux fixaient intensément le plafond, sans grand intérêt. Le flot de pensées qui envahissait son être la laissait immobile, comme luttant intérieurement. Un visage occupait son esprit. Celui d’un homme. Un homme très beau, même, avec des yeux d’un noir si intense qu’en un seul regard, il vous tenait prisonnière. Ses caresses, ses baisers étaient d’une douceur agréable qui faisait défaillir cette jeune femme qui ignorait presque tout des relations d’une nuit. Son cœur s’était mis à battre très fort, ses sens s’étaient emballés d’une vitesse alarmante mais envers et contre tout, elle y avait trouvé une sorte de plaisir, de repos. Ils étaient ensemble, maintenant. Ils partageaient un bonheur commun, un bonheur qui les rendait encore plus amoureux de l’autre. Pourtant, ce matin-là, ce n’était pas un sourire qui ornait le visage de la belle. Seulement une expression vide. Deux jours…Deux jours que ses lèvres ne s’étaient pas posées sur les siennes, deux jours qu’elle le réclamait, deux jours qu’elle ne dormait pas. Où était-il ? Que s’était-il passé ce soir-là ? Elle ne savait pas. Seule, observant l’orage et la pluie s’abattre sur la magnifique île, la jeune femme n’avait cessé d’espérer qu’il avait trouvé refuge quelque part. Mais non, apparemment. « Mademoiselle Darbinian, il faut vous lever. Votre petit déjeuner est prêt. » Ses yeux se détournèrent brièvement du plafond pour se poser sur sa gouvernante. Peut-être qu’elle savait, après tout. « Thyra, savez-vous où se trouve Ycare ? » La dénommée Thyra fronça un instant les sourcils avant de secouer la tête de droite à gauche. « Je n’en ai aucune idée. Avez-vous essayé sa maison, son téléphone, sa galerie d’art peut-être ? » Bien sûr que oui, répondit intérieurement Tarana, tandis qu’elle se redressait pour mordre dans un croissant. « Ou l’hôpital. » Ces deux derniers mots arrêtèrent la jeune femme dans son élan. D’une main peu rassurée, la brune déposa son thé sur le plateau et fixant à nouveau le vide, déglutit. Naturellement, l’hôpital, cet immeuble blanc qui renfermait tous les malades, les blessés, se confondant parfois avec des corps inertes, à qui on avait ôté la vie d’une façon injuste. Naturellement. Sans attendre une seconde de plus, la brune se leva, se réfugia sous la douche pour en ressortir quelques minutes plus tard, enfilant la première chose qui lui venait sous la main. Ses yeux s’embuèrent de larmes tandis qu’elle prit son sac à main et puis, elle se lança à la recherche de son cher et tendre, direction cette bâtisse d’un blanc limpide. Elle courait, d’une façon certes, très étrange mais elle courrait. Son regard fixait l’horizon, ses jambes suivaient avec peine, ses cheveux ébènes flottaient au vent, et quand elle franchit quelques minutes plus tard la porte du grand bâtiment, son cœur se mit à battre de plus belle. Sa main, tremblante, passa fébrilement dans ses cheveux noirs et d’un pas peu sûr, la silhouette brune se dirigea vers l’accueil, espérant qu’on ne lui annoncerait pas une quelconque mauvaise nouvelle. « Bonjour, je…Auriez…Auriez-vous admis un certain Ioannidis…Ycare hier….ou…ou tout récemment ? » Naturellement, elle peinait à parler, essoufflée, inquiète, au bord de la crise de larmes. Si on lui disait qu’il lui était arrivé quelque chose de grave, Tarana s’effondrerait. « Nous avons un Ycare Ioannidis, chambre 28. » Et tout son monde s’écroula. Sans attendre un instant de plus, la belle s’engouffra dans les couloirs à la recherche de la dite chambre qui ne fut, contre toute attente, pas difficile à trouver. Elle hésita un instant, peu rassurée de ce qu’elle pouvait y trouver à l’intérieur. Son Ycare défiguré à vie ? Une jambe en moins ? La meilleure façon de le savoir, c’était d’entrer. Délicatement, les doigts de la brune se posèrent sur la porte et prenant son courage à deux mains, la poussèrent doucement.
Quelqu’un se trouvait déjà dans la pièce où se trouvait le grec allongé, inconscient. Tarana ne réalisa pas vraiment qu’une jeune femme qu’elle avait détestée pour de mauvaises raisons se tenait contre son cher et tendre. Ses yeux fixaient avec inquiétude le corps inerte, tandis qu’elle se décida enfin de relever la tête et de tomber nez à nez avec…Ariel. Elle ne chercha pas à exprimer sa jalousie, trop inquiète et prononça, difficilement, quelques paroles. « Comment va-t-il ? C’est sérieux ? » Et sans attendre une seconde de plus, Tarana laissa tomber son sac à main au sol avant de s’approcher doucement du chevet. Elle se pencha un instant posant ses lèvres à quelques centimètres des siennes sans attendre de véritable réponse. Au fond, la jeune femme avait agi bêtement, sans se souvenir que personne n’était encore au courant de leur relation naissante. « Ne me fais plus de frayeurs pareilles. », prononça-t-elle d’une voix tendre et inquiète, avant de se redresser, se souvenant qu’elle n’était pas seule dans cette pièce. Son regard, honteux, croisa brièvement celui de la jeune femme blonde, avant que Tarana ne se reculât du lit, gênée.
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