Depuis quelques temps je sentais qu’il commençait à se douter de quelque chose. Il devait bien voir que je ne passais plus autant de temps à l’école, que je ne revenais pas avec de nombreux travaux, il devait bien finir par se douter de quelque chose c’était certain. J’étais là assise sur la chaise rembourré de son bureau à attendre qu’il ose faire apparition. Il était toujours occupé avec ses nombreux meetings mais il tenait à me rencontrer aujourd’hui. S’il y avait bien une chose que j’avais apprise en étant sa fille, c’est que ce n’est jamais bon signe quand il désire nous voir. Avec son veston et habit gris il fit son entré dans la pièce et alla immédiatement s’installer sur sa chaise en face de moi. Il était froid comme à son habitude, personne ne pourrait croire qu’il est mon père. Il ne me porte que de l’attention lorsqu’il semble être déçu et que quelqu’un, ma mère, lui en fait part.
« J’ai reçu un appel très intéressant de ton directeur à Harvard. Il me faisait part que tu avais annulé tes cours dès la rentrée. Peux-tu m’expliquer la situation. » Mon père, il était avocat. Il souhaitait avoir un fils pour reprendre la firme de la famille, mais il a eu une fille et alors il a mis tout ce poids sur mes épaules. Je devais devenir avocate comme lui, et nous pourrions les deux diriger la firme. Petite, je ne savais pas quoi dire, je ne savais même pas ce que je voulais faire plus tard ! Une journée je voulais être astronaute et l’autre journée je voulais vendre de la limonade toute ma vie. J’imagine que c’est en vieillissant que j’ai compris que ce que mes parents voulaient que je sois, c’était loin d’être qui je voulais vraiment être, et j’ai commencé à échapper à leur moule déjà formé pour moi.
« Je ne veux pas être avocate. Ce n’est pas mon rêve, c’est le tien. » Il y a de ces moments où on préférait être enterrés six pieds sous terre, et bien présentement, c’était le cas. Je me fou d’être couverte de terre parmi d’autre cadavres, tant que je n’entends pas le sermon que mon père ne tarderait pas à me donner.
« Love, tu ne sais pas ce que j’ai eu à faire pour te faire entrer à Harvard, tout les efforts que j’ai mis pour ta réussite. Tu vas retourner voir le directeur et dire que tu étais sous influence lorsque tu as lâché tes études. Tu vas faire quelque chose de ta vie. » C’était ça à chaque fois que je voyais mon père. Je trouvais toujours une façon de le décevoir, et croyez-moi, certaines fois sans même avoir essayée ! Il n’était pas dur à décevoir. Je me faisais tatouer, j’avais le droit à une semaine sans portable, sans rien. J’avais appris à vivre avec lui, et puis il n’était que très rarement à la maison, il était toujours à son bureau.
« Je ne veux pas de ta vie. Elle est emmerdante, chiante et stressante. Je veux écrire, je veux être libre de dire et faire tout ce que je désire. Si tu ne peux pas vivre avec cela, et bien tant pis, tu ne feras plus partit de ma vie. » Et puis le reste, explique pourquoi j’ai déménager à New-York. Il m’a mis à la porte de chez moi, me disant de ne plus jamais y remettre les pieds si je n’étais pas décidée à changer d’idée et finalement avocate. Je n’avais que 18 ans à l’époque et quand je repense à cette journée, il n’y a rien que je ne changerais.
Je venais à peine d’arriver à son appartement alors que je l’entendais chanter sous la douche. Vous savez, le genre de mec qui se met à chanter du Bon Jovi lorsqu’il se croit réellement seul, mais pas aussi bien que le chanteur par contre. Il ne pourrait même pas faire partit d’une chorale tellement il fausse, mais bon, il est séduisant, c’est son plus ! Laissant trainer mon sac par terre, je retirai mes vêtements rapidement en l’entendant sortir de la douche. Avec moi, il avait toujours le droit à de belles surprises. Se croyant tout seul, il sortit de la salle de bain sans prendre le soin de se mettre une serviette autour de la taille, à mon plus grand plaisir !
« Cette vue ne deviendra jamais ennuyante à regarder. » Certains aurait pu être étonnés de ce que je faisais là, aurait pu se demander à quoi je pouvais bien penser, se dire que j’étais folle, mais lui, il me connaissait. Il savait que je vivais que pour les jeux. J’aimais m’amuser et je ne voulais jamais que cela ne s’arrête. Je n’étais pas celle qui s’arrêtait pour se demander où cette relation allait nous mener, et avec lui, c’était une partie de plaisir à tout les jours.
« Est-ce que tu m’utiliserais comme objet Love Robyn Aldrins ? Je me sens si utilisé.» il avait une de ses mines qui me faisait rire à tout coup. L’histoire du mec qui se fait utiliser, je n’y croyais pas et mon visage lui faisait bien comprendre. Ce qu’il pouvait en sortir des conneries de ce genre, mais bon, j’étais douée pour embarquer dans son jeu à tout coup il faut dire.
« Non je ne le fais pas. Je veux dire … Allez, avoue-le ! T’es hyper sexy, tout le monde me dirait que je serais une folle de ne pas en profiter ! Alors viens par ici ! » Vous lui avez vu son corps ? Qui ne lui sauterait pas dessus. Je serais un homme, je serais gay juste pour lui. Je m’approchais tranquillement de lui alors que lui voulait se moquer de moi et reculait par la même occasion.
« Non, je vais te bouder. Je ne suis qu’un homme objet à tes yeux. » je l’appréciais ce mec. Il me rendait heureuse, me remontait le moral les rares fois où j’en avais besoin, et s’occupait de moi lorsque j’étais malade. Si si, il l’a fait. Il m’a même préparé de la soupe lorsque j’avais eu une grippe ! L’homme parfait, qui est libre d’aller voir ailleurs quand même ! La joie d’être avec une fille comme moi. Alors qu’il cesse de vouloir se moquer de moi et qu’il m’embrasse immédiatement.
« Deux peuvent jouer à ce jeu bonhomme ! » Même si je disais tout haut ce que je pensais, même si je le faisais chier, il restait toujours avec moi, chose que j’avais de la difficulté à comprendre, mais je me plaisais bien avec lui. Et il comprenait ma façon d’agir, et savait très bien y répondre …
« Je suis meilleur pour bouder. » Mon visage passait tout à coup à un ton un peu plus sérieux, personne ne me disait qu’il était meilleur que moi !
« JE suis la meilleure à ça. » au même moment, il s’approchait de moi pour m’embrasser avant de se reculer de nouveau.
« Chérie, on sait très bien que je suis le meilleur à ce jeu. T’es douée pour d’autres trucs quand même tu sais ! » Ce qu’il pouvait aimer se moquer de moi celui-là ! Pour se faire pardonner, il m’attrapa par la taille et m’attira vers lui pour un autre échange de salive amoureux !
Il m’avait appelé ce matin vers les huit heures pour me donner rendez-vous ce soir au restaurant italien du coin. Pour qu’il ose me réveiller à cette heure, il devait se passer quelque chose de super important, il savait que mes heures de sommeil était très importante pour moi, et pour le monde que je côtoyais. Heureusement pour lui, je ne travaillais pas de la journée alors j’avais pu me rendormir et ainsi mieux me préparer pour aller le rejoindre aux alentours de sept heures au petit restaurant italien. Il n’y avait pas beaucoup de personnes, alors nous pourrions faire et dire autant de conneries que nous le souhaitions. En arrivant, il me fit un super compliment sur la tenue que je portais et me commanda une bière. Il savait ce que j’aimais boire. Puis, nous avons décidés de jouer une partie de dards. J’aimais bien ce jeu, j’y étais très douée et cela l’énervait à un très haut point. Encore une fois ce soir, je l’avais battu, et une fois retournée à la table, il me le fit comprendre. Il faut avouer que je ne cessais de rire de lui, il s’était quand même fait battre par une fille !
« Arrête de rire de moi. Je te laisse gagner à ce jeu à chaque fois. » Il pouvait bien parler mais il était nul à ce jeu, il ne savait pas miser. Il était bon au billard, au bowling, mais pas à ce jeu. Pour une fois que je pouvais le battre haut la main, je n’allais pas le laisser m’enlever ce plaisir !
« Oh que non tu ne le fais pas ! Ne soit pas si mauvais perdant que cela, la prochaine fois je te perdrais par exprès pour toi ! » lui avais-je lancée tout en continuant de me moquer un peu de lui. Il faisait une de ses faces à laquelle je ne pouvais m’empêcher de rire. Puis sur son visage était apparût un sourire.
« T’es quelque chose tu le sais ça ? » Était-ce une bonne chose ou une mauvaise ? On m’avait souvent fait cette remarque mais jamais je ne pouvais me douter de quoi cela faisait rapport, tout le monde pensait des choses différentes à mon sujet.
« Tu veux me le dire ? » C’était peut-être risquée, peut-être que non. Mais je savais bien qu’un jour il ne finirait pas se rendre compte que je suis folle et que je ne suis pas comme toutes les autres filles avec qui il a bien pu sortir.
« Et bien je peux te dire que je compte t’emmener en Grèce comme tu le voulais. » J’avais toujours rêvée de me rendre en Grèce, je trouvais que c’était un pays magnifique à visiter, mais jamais je ne l’aurais fait toute seule. Et lui, il venait de la Grèce, du moins ses parents, il allait souvent là-bas lorsqu’il était petit et il m’en parlait toujours et moi j’étais comme une petite fille le matin de noël, j’adorais entendre parler de la Grèce.
« On va aller en Grèce ? » Il n’était pas du genre à faire des plans, ou plutôt des plans à longues dates. Il voyait très bien pour le soir même ou pour la fin de semaine, mais rarement pour plus loin que cela, alors c’était normal que cela me surprenne un peu de sa part, mais j’adorais.
« Dans notre lune de miel. Après que tu m’épouses. » J’avais bien failli recracher ma bière sur le serveur qui passait à côté de moi au même moment. Il me prenait au dépourvu. S’il y avait bien un sujet auquel je ne m’attendais pas, c’était bien celui qu’il venait de mettre sur la table.
« Qu’est-ce que tu as dis ? » Mes yeux devaient sortir de l’orbite, je parlais rapidement, mes mains tremblaient et mon cœur battait à une vitesse qui pourrait certainement faire compétition au moteur d’une voiture de course.
« Tu sais très bien ce que j’ai dis. » m’avait-il répondu en sortant une petite boîte noire de la poche de son veston. Je n’ai pas besoin de vous dire ma réponse, c’est évident que j’ai dis oui …